UN SCEPTRE ROYAL DANS LA MAIN DE SAINT JOSEPH

            Jésus s’est souvent donné comme le Christ-Messie (Jn10.-24-25). Or tous les lettrés d’époque, notamment ses adversaires, scribes et pharisiens savaient que celui-ci serait un descendant du roi David. Pour récuser ces prétentions ils n’avaient qu’à lui refuser ce titre. Or jamais une telle fin de non-recevoir, qui eût été décisive, ne lui est opposée. On ignore peut-être qu’il est né à Bethléem (élément requis par la prophétie de Mi.5.1. et Mt2.2) mais ce point ne semble pas avoir été mis en question (Après tout, allez-y voir ! tandis qu’en matière de généalogie on s’y connaît !). Et effectivement il était « Jésus de Nazareth » tout en figurant quelque part sur les registres d’état civil de Bethléem ! Au besoin les habitants du bourg galiléen sus-nommé auraient pu en témoigner, eux qui avaient vu son père aller se faire inscrire dans la cité de David, lors du recensement de César Auguste « parce qu’il était de la maison et de la lignée de David » (Cl 2.4-6).

            Et qui donne à Jésus ce titre de noblesse, ce titre princier, décisif d’identité en l’occurrence ? Ce n’est pas sa mère Marie, qu’elle ait été ou non de la même lignée, ce qui est très peu probable, c’est Joseph. Bien évidemment lorsqu’une descendance messianique était attendue du grand roi c’était par le biais immédiat d’une femme. N’empêche que c’est son mari qui la ferait officiellement, tant elle-même que sa descendance, « de la maison de David ». Ici Joseph.

            Avec lui, c’est vraiment dans sa maison de pierres, sous son toit de tuiles ou de chaume, que vient s’abriter maintenant la fine fleur de cette Maison prédestinée, que fleurit la tige de Jessé (Is.11.1), ce bâton à fleurs de lys mis par les peintres dans sa main et qui signifie bien davantage qu’une virginité conservée.

            Puisque sceptre royal, son plus haut titre.

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