Voleur bien-aimé

En fait aussi étrange que cela paraisse la retraite m’a offert une grâce de choix : celle de pouvoir m’effondrer en prenant conscience qu’une grande partie de la richesse que je m’attribuais n’était pas à moi. Je n’étais en fait qu’un voleur, mais un voleur bien-aimé !
Ce fût une grâce de constater que j’avais besoin de quelqu’un, de beaucoup plus performant que moi. En soit, je le savais, mais sans l’avoir intégré dans mon quotidien. J’ai alors connu une sensation étonnante celle d’avoir trouvé un bon “Chef de guerre” (cf l’Appel du Roi – les Deux étendards) qui est aussi, que les autres me pardonnent, mon Seul-vrai-ami.  Voyant comme Il les voit, par Lui je peux alors porter un véritable regard d’amour sur mon prochain. Et lorsque je me tourne pour interroger mon chef. Que dois-je faire Seigneur ? Rien, sinon aimer et servir ton prochain ! Ça c’est bluffant comme tactique d’attaque !

 

Tags: