Tu verras c’est formidable les Exercices de Saint Ignace…
Pourtant le jour “J”, une question me taraude : quelle idée m’a donc prise d’aller m’enfermer cinq jours durant au fin fond de la Bretagne en plein mois d’un triste novembre pluvieux ?!
Lourde de mes pieds de plomb, je n’ai alors qu’une envie : prendre la poudre d’escampette. Au vue du trafic routier du village j’évalue à néant mes chances de trouver une voiture pour me conduire à la gare et rentrer chez moi. Tant pis, je reste. Advienne que pourra..
Silence radio
Première étape : sceller sa bouche, éteindre son portable, mettre son coeur à l’écoute. Je me branche aux ondes célestes. Silence radio au bout du fil, je ne capte rien : ça commence bien !
Un joyeux combat
Une, deux, une deux : les exercices de St Ignace s’enchaînent à une cadence militaire. Ce rythme s’avère une jolie torture mais je me prends au jeu et mets un point d’honneur à arriver en avance pour écouter les enseignements. En moi c’est un joyeux combat entre ma chair, révoltée devant la radicalité de se mettre sous l’étendard du Christ Jésus et mon intelligence, heureuse de retrouver le sens de son passage sur terre.
Ma tour d’ivoire
Au fil des heures et des jours, mes yeux se décillent et j’accepte de descendre de ma tour d’ivoire… au rythme d’une tortue. Pas de miracles, mais la grâce opère, tout doucement, maternellement. Le Credo prend chair et ma foi retrouve les ailes de son enfance. Le temps s’égrène et je sens qu’une phrase qui m’était insupportable le premier jour, fermente dans mon âme : ” tu es faites pour louer, adorer et servir Dieu et pour le salut de ton âme.”
Filer à l’anglaise
Chaque jour, j’ai voulu retrouver Paris et son vacarme qui assourdit le doux souffle de Dieu, ainsi que ma vie au confort égoïste autant qu’orgueilleux. Chaque jour j’ai voulu filer à l’anglaise, trouvant les exercices austères et rigoureux. Et pourtant chaque jour je me suis promis que je referai ces exercices, qui loin de flatter nos sensibilités, ordonnent nos vies avec exigence.
Décapant et très doux
Aujourd’hui revenue à Paris, rien n’a changé et pourtant je perçois mieux la superficialité de ma vie et l’exaltation de ma subjectivité. Moi qui ne veux jamais rien d’autre que répondre à mes désirs capricieux, je me mets à l’école de Celui qui a voulu donner sa vie pour moi en m’agrippant au chapelet de la Très Sainte Vierge, blotti dans ma poche. C’est aride et vivifiant, décapant et très doux.
Non ! je n’ai pas trouvé les exercices “formidables” :
c’est bien pire que ça, c’est décoiffant !
Témoignages de
retraites spirituelles
Fleur Anne 27 ans”]
Etienne, ingénieur”]
Gaëtane 24 ans”]
Marc, photographe”]
Ce qui m’avait frappé dans cette première retraite, c’est le fait de découvrir intérieurement qu’il ne suffit pas de faire sa prière du matin et du soir, d’aller à la messe du dimanche, etc., pour être chrétien ; répondre à l’appel du Christ va beaucoup plus loin ! Cela exige une vie intérieure alimentée par les nombreux moyens proposés par l’Église : les sacrements : Eucharistie, Réconciliation, lecture spirituelle etc… Cela a été aussi, pour moi, la découverte de la valeur du chapelet, qui depuis fait partie de notre quotidien.
Pierre, agriculteur, + de 50 retraites.”]
Pierre, menuisier”]
Jean Michel, agent pastoral”]
Dominique, conseiller fiscal”]
Krystel 23 ans”]
Eric, chauffeur de car”]
Kevin, kiné”]