Pour les

Fraternités

La dictature de l’émotion

Il y a tant de façon de recevoir les fruits des Exercices Spirituels ! Chacun de nous est unique et Jésus Christ, nous aimant infiniment donne à chacun comme Il lui convient.
La première fois, j’avais dix-huit ans, l’âge « limite » mais où rien n’est encore écrit… Ce qui m’a marqué de façon indélébile : « Le principe et fondement »* que je me suis efforcé de ne pas oublier, du moins avant chacune des grandes décisions que j’ai dû prendre dans ma vie.
Dans notre monde où œuvrent les puissants relais des forces du mal, tout est fait pour nous détourner de notre Créateur et nous imposer « la dictature de l’émotion », voulue comme redoutable moyen d’asservissement.
Notre Seigneur ne nous a pas demandé de l’aimer par nos émotions mais de toute notre volonté, de toute notre raison, de tout notre cœur, de toute notre âme.
Les Exercices, outre les grâces abondantes qu’ils nous apportent, nous enseignent avec une sagesse naturelle de vouloir, de raisonner, de domestiquer, autant que faire se peut, notre imagination**, de se savoir aimé et d’aimer, pour que notre âme puisse accueillir en profondeur Sa parole. Ils contribuent donc à faire de nous des hommes libres, de la vraie liberté d’enfant de Dieu. Libres parce conscients d’être pécheurs et créatures appelés à LE suivre, aidés par le don des sacrements,et conscients d’être aimés infiniment puisqu’Il nous appelle ses fils.
En ce sens les Exercices « ordonnés » naturellement et surnaturellement, sont, près de cinq siècles après, d’une urgente actualité.
PS : quand je me suis présenté aux parents de ma future fiancée, son père retraitant m’a reconnu comme tel et cela n’a sans doute pas été indifférent à son accueil !

(*c’est-à-dire le but de notre vie) (**Je pense en particulier « à la composition de lieu », préalable à toute méditation)

Voleur bien-aimé

En fait aussi étrange que cela paraisse la retraite m’a offert une grâce de choix : celle de pouvoir m’effondrer en prenant conscience qu’une grande partie de la richesse que je m’attribuais n’était pas à moi. Je n’étais en fait qu’un voleur, mais un voleur bien-aimé !
Ce fût une grâce de constater que j’avais besoin de quelqu’un, de beaucoup plus performant que moi. En soit, je le savais, mais sans l’avoir intégré dans mon quotidien. J’ai alors connu une sensation étonnante celle d’avoir trouvé un bon “Chef de guerre” (cf l’Appel du Roi – les Deux étendards) qui est aussi, que les autres me pardonnent, mon Seul-vrai-ami.  Voyant comme Il les voit, par Lui je peux alors porter un véritable regard d’amour sur mon prochain. Et lorsque je me tourne pour interroger mon chef. Que dois-je faire Seigneur ? Rien, sinon aimer et servir ton prochain ! Ça c’est bluffant comme tactique d’attaque !

 

C’est l’Bon Dieu qui m’a fait voler ma valise…

Au retour du service militaire… il faut bien se débrouiller quand on est seul !… Il avait emprunté un peu d’argent pour se procurer de la marchandise, et, depuis, il vendait dans les foires, si nombreuses dans sa région du centre de la France ? Ça marchait, il avait remboursé son emprunt et en quelques mois, il avait réussi à se faire un joli petit capital, entièrement constitué en objets de toilette : peignes, lames de rasoir, savon, etc…Tout cela rangé dans une grande valise, qui ne le quittait pas et qui lui servait d’étalage pour la vente.

Il faut bien vivre

Un jour, dans une gare, pendant qu’il prenait son billet pour se rendre à une foire, on lui vola sa valise… et sa petite fortune… Il est d’abord comme écrasé, anéanti devant une pareille ruine. Puis… il faut bien vivre ! avec le peu d’argent qui lui reste, il achète quelques pneus à Clermont Ferrand et va les revendre dans le midi. Il n’aurait pas voulu se livrer au marché noir, mais il faut vivre ! La vente achevée, il fait ses comptes. Désastre ! Lorsqu’il a ôté de son petit bénéfice ses frais de voyage et de nourriture, il se trouve en déficit. Désespéré, il se rappelle alors qu’il a un Père au ciel…et une Mère !… Il entre dans une église. Sa prière terminée, sentant le besoin de se « dégonfler » dans un cœur compatissant et de recevoir quelques conseils, notre jeune forain va trouver le vicaire. Celui-ci, un retraitant, trouve aussitôt le remède : « Vous, je vois ce qu’il vous faut !… Il faut que vous alliez faire une retraite, les Exercices de St Ignace ! » – Mais qu’est-ce que c’est que les Exercices de St Ignace ? Le vicaire lui explique de son mieux. – Mais comment voulez-vous que je fasse ce voyage ?… Il me reste tout juste mille francs !… – Ecoutez !… Nous avons un jeune homme qui est arrivé hier soir des Mées… il est « gonflé à bloc ». Voici son adresse… Allez le voir… Puis revenez. On vous fera manger et on tâchera d’aviser.

Il consacrera son dernier billet pour aller faire une retraite…

Le jeune retraitant de la veille fait tant et si bien qu’il communique son enthousiasme au pauvre forain ; c’est décidé, il consacrera son dernier billet de mille pour aller faire la retraite.
Semaine splendide, joie… larmes de joie… Tout s’illumine. L’avenir lui-même s’éclaircit : le forain n’en a plus peur. « Chercher d’abord le royaume des cieux et sa justice, tout le reste vous sera donné par surcroît ». Il a la foi en la divine parole. Il ne doute plus que Dieu ne soit assez puissant et assez bon pour le tirer d’embarras.
Et avant de partir, il nous confie avec un bon sourire : « Vous savez, mes Pères, je comprends maintenant : C’est le bon Dieu qui m’a fait voler ma valise !… Pour que je vienne ici… Et j’en suis bien content ! »

Adolphe-le-Rouge

« Tiens ! Mais où étiez-vous passé, Monsieur Bernard ? On ne vous a pas vu de la semaine. »
Au retour de sa retraite, notre ami, commerçant-forain, regarde un moment le voisin qui l’interpelle ainsi et qui vend, comme lui, à l’étalage, sur le Cours de la grande ville. C’est Adolphe, l’homme aux idées avancées, Adolphe-le-rouge qui vient de l’interroger.

Dans ce couvent, j’ai trouvé trois choses

« Devinez où je suis allé ? … Dans un couvent… ” Adolphe sourit en coin…  – “Oui ! Dans un couvent, et durant toute la semaine, j’ai mené la vie des moines ! » – « Heu ! … si ça vous plaît… Chacun prend son plaisir où il le trouve ! … Moi, ça ne m’intéresse guère… » – « Adolphe ! Deux mots encore pour terminer ce sujet… Dans ce couvent, j’ai trouvé trois choses : premièrement la paix du cœur… deuxièmement la joie de l’âme… troisièmement l’absolue certitude qu’après la mort… il y a Dieu ! … »

Ces 3 phrases tournent dans ma tête

Quelques jours plus tard c’est au tour d’Adolphe de disparaître. Sa femme vient avertir : « Mon mari est gravement malade ! » et se tournant vers notre ami : « Monsieur Bernard, il désirerait vivement vous voir ! … »
Son travail achevé, Monsieur Bernard file chez Adolphe. Peut-être pourra-t-il faire un peu de bien… Ne déclarait-il pas quelques jours auparavant, avec une conviction émouvante : « Moi, depuis la retraite, l’apostolat m’est devenu comme nécessaire ! » – « Alors, mon pauvre Adolphe… comment ça va ? ” – « Ah Monsieur Bernard c’est vous que j’attendais ! Vous vous rappelez, n’est-ce pas, ce que vous m’avez dit au retour de votre couvent ? Eh bien, ces trois phrases, elles sont toujours là, dans ma tête. Elles ne me quittent plus. Le jour et la nuit, votre réponse travaille dans mon cerveau ; dans ce couvent j’ai trouvé trois choses ; la paix du cœur, la joie de l’âme, la certitude de l’au-delà. Et parfois j’ai comme envie de pleurer. Voilà ce que je voulais vous dire, Monsieur Bernard. “

Ma petite femme il faudra que tu ailles au bon Dieu, toi aussi

Notre ami est revenu voir Adolphe. Ses confrères de Saint Vincent de Paul viennent aussi. Ils entourent le grand malade de soins délicats et affectueux. Aussi un soir, il n’y tient plus ; « jamais je n’aurais pensé une chose pareille ; mes amis politiques ne se sont pas dérangés et l’aide généreuse et l’affection me viennent du côté où je ne l’aurais jamais attendu ! Monsieur Bernard, je voudrais aussi comprendre les trois choses que vous m’avez dites et je vous demande de faire venir un prêtre… »
Pendant quelques semaines, Adolphe est tout à la joie d’avoir retrouvé sa foi et son Dieu. Et comme maintenant il comprend les trois choses de l’ami Bernard !
Le mal empire, mais les communions se font plus fréquentes. Puis, comme son cas devient très grave, ses nouveaux amis, réussissent à le faire entrer à l’hôpital catholique où il demande à communier chaque matin. Son état est maintenant désespéré, mais sa joie et sa sérénité demeurent entières. Un jour, d’une voix émue, il fait ses dernières recommandations à sa femme : « ma petite il faudra que tu ailles au bon Dieu, toi aussi. Tout est là, vois-tu ? Il faudra que tu te confesses et communies… »

Il est mort à genoux, en priant…

Et en ce beau matin de Pentecôte, alors que notre ami Bernard a promis d’accompagner à Notre Dame de la Garde, l’épouse qui veut se réconcilier et communier, on vient sonner chez lui, de grand matin. C’est elle… en pleurs. Oui… ce matin, à 4 heures. Il venait de recevoir les derniers sacrements, à genoux. Il est mort à genoux, en priant…

 

Et c’est ainsi qu’après avoir reçu, par Monsieur Bernard une bouffée de l’air céleste inspiré lors d’une retraite, cénacles modernes, où le Saint Esprit transforme encore les hommes, après avoir retrouvé lui aussi la paix, la joie, la certitude… c’est ainsi qu’Adolphe, l’homme aux idées avancées, Adolphe-le-Rouge est parti… L’air était tout vibrant déjà des cloches de la Pentecôte lorsqu’il partit… à genoux, comme un vaillant soldat du Christ-Roi, priant et bénissant Dieu. Alléluia !

On sait pourquoi la machine à laver est créée

Je suis venu également pour savoir quelle suite donner à ma vie. Je suis à la retraite, mes enfants sont mariés… et maintenant quoi ? Un ami prêtre m’a parlé des Exercices Spirituels, exercices, exercices, cela ne m’inspirait pas. Je n’ai plus l’âge d’aller à l’école. Alors je cherche de mon côté et je trouve sur internet un truc qui semblait me convenir, mais je remarque que la Messe quotidienne n’était pas assurée. Alors pour finir me voici ici à faire les Exercices qu’on m’avait conseillés. Entre temps j’avais eu une conversation avec mon frère qui se posait la même question que moi : que faire de ma vie maintenant ? Je lui propose de m’accompagner et nous sommes venus ensemble, sans savoir ce que nous allions trouver à Bieuzy. Les premiers jours… des Exercices… ouais… je reste très dubitatif. Mais venu avec mon frère je ne pouvais repartir qu’avec lui. Nous étions liés jusqu’à la fin de la semaine. Et puis, en fait j’ai beaucoup pleuré… et entre les larmes j’ai eu des réponses à ma vie, à mon avenir… Maintenant je retourne dans ma Galilée, mon quotidien. Mais je retourne à la pêche avec en plus le n° 46, n’oubliant pas pourquoi je suis créé… Je me dis qu’en fait je n’aime pas les Exercices mais je les mets en application et au final il me fallait bien 5 jours de cette pratique pour comprendre ne serait-ce que le premier jour : l’homme est créé pour louer, adorer, servir Dieu et par là sauver son âme, tout le reste lui est donné pour parvenir au bonheur éternel pour lequel il a été créé. Je repars dans la vie, mais en sachant maintenant pourquoi je vis. Si les gens savaient pourquoi ils sont créés cela les aiderait à vivre au quotidien. Nous savons pourquoi le mixeur est créé, pourquoi la machine à laver est créée, mais nous les hommes… Nous ne savons pas le pourquoi de notre existence. Paul, ingénieur retraité

 

Épatant !

Un truc épatant Je suis venu sur les conseils de mon grand frère… Je ne savais pas où je venais. J’attendais des enseignements formels, j’avoue avoir été un peu surpris, déconcerté peut-être même. La confession a été pour moi un moment important. Je retiens trois points de cette retraite : d’abord la confession, avec un vrai examen de conscience. Le…

J’ai trouvé plus

Plus qu’un ami, plus qu’un frère… Merci à Eric qui m’a invité à cette retraite. En fait j’aurais dû entrer en clinique jeudi de cette semaine et il m’appelle pour m’annoncer qu’ils sont deux à partir en retraite. « Tu viens avec nous ? » – ma femme m’encourage… « Tu auras le temps de te faire hospitaliser plus tard.…

St Ignace de Loyola remettant son livre des Exercices au pape Paul III
Dates Ex. Spirituels

Exercices Spirituels de St Ignace découvrez nos dates. Les retraites débutent habituellement avec le déjeuner et se terminent 5 jours plus tard après le déjeuner. Il est souhaitable de prévoir d’arriver en fin de matinée le premier jour, autour de 11 h 00. Ainsi vous pouvez vous installer paisiblement avant le repas. Si vous le souhaitez, nous pouvons aller vous…

prier, méditer mais comment ?
Prier… comment ?

Avant tout, bien se dire  que la prière etla méditation sont à la portée de tous. Il n’y a pas un style unique. Avec le Seigneur c’est du sur-mesure. Chacun son style !Il n’y a pas non plus une position meilleure qu’une autre. Ce n’est pas un exercice de contorsion pour se retrouver sous la bonne onde qui me mettra…

Prière d’alliance

Prière d’Alliance En milieu de journée et en fin de journée nous prenons un temps pour faire cette prière. Il est bon de la faire au moins une fois par jour. Le plus difficile est de trouver le moment idéal pour chacun. Cela peut être  le soir, avant de rentrer du travail, ou avant le repos de la nuit, ou…